DERMITE ASSOCIEE A L’INCONTINENCE : Identification et traitement
La dermite associée à l’incontinence constitue un sujet de préoccupation majeur et concerne principalement les personnes à mobilité réduite et les personnes âgées. Le diagnostic de la DAI ne peut se faire qu’en présence d’une incontinence. Ce diagnostic n’est pas toujours aisé. L’apparition d’une escarre peut se surajouter à la DAI, ce qui rend à la fois le diagnostic et le traitement encore plus compliqués. La prévalence de la dermite associée à l’incontinence, selon les études, varie entre 6% et 50%, ce chiffre dépendant du nombre de personnes suivies et surtout de l’endroit où elles se trouvent (domicile, hôpital, EHPAD, ... L’incidence se tient entre 3% et 25%²) » Lorsque la lésion cutanée devient très rouge et suintante le traitement est urgent tenant compte de la gravité de la situation et de la douleur provoquée par cette affection.
Comment apparaît une dermite associée à l’incontinence ?
L’unique cause d’une dermite associée à l’incontinence est l’incontinence ( !). La définition d’une dermite est une inflammation cutanée avec ou sans érosion pouvant présenter des zones dénudées. La dermite associée à l’incontinence est localisée autour du périné et causée par une exposition prolongée avec les selles ou les urines. Tous, nous ne développons pas une dermite à la suite d’une exposition prolongée aux effluents. Mais avec une peau plus ou moins fragile, cette exposition à l’humidité va ramollir les chairs et attaquer l’intégrité de la peau.
L’état de la peau, reflet de l’état de la personne est un élément déterminant qui laissera ou non se développer la dermite associée à l’incontinence. Par ailleurs, la durée d’exposition et l’agressivité des effluents sont aussi des éléments qui pourront déclencher l’apparition de la dermite et en déterminer la sévérité. Lorsqu’associée à une mobilité réduite et un point de pression au même endroit, une surexposition prolongée aux effluents peut conduire à l’apparition d’une escarre. En cas de non efficacité ou d’absence de traitement, la dermite associée à l’incontinence risque d’entrer dans la catégorie de la plaie chronique. Cela signifie que le soin est plus complexe et le résultat plus aléatoire.
La dermite associée à l’incontinence issue d’un phénomène de macération
Les patients alités, à mobilité réduite ou âgés représentent une population à risque. Nous l’avons dit, la présence d’effluents en contact prolongé avec la peau constitue une agression. D’une part les chairs s’amollissent en raison d’une humidité excessive (un peu comme au sortir du bain), réduisant l’efficacité de la barrière cutanée naturelle. D’autre part, la composition des effluents corporels, depuis la transpiration jusqu’aux selles en passant par les urines constitue une agression de la peau (par la présence d’acidité ou d’ammoniac suite à la transformation des urines par exemple). Des rougeurs et des gonflements de la peau accompagnés de douleur ou du moins d’irritations peuvent apparaître sur les zones affectées. Des lésions peuvent ensuite advenir, dénudant la peau et rendant la zone d’inconfortable à très douloureuse.
Connaître les stades d’évolution de la dermite associée à l’incontinence
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La dermite associée à l’incontinence, traitée à temps, peut être résorbée rapidement. Elle peut aussi se compliquer et engager le mode de vie du patient (mobilité, position assise, hospitalisation). Il est donc nécessaire de savoir comment évolue cette plaie pour mieux l’identifier et en éviter les évolutions délétères.La dermite associée à l’incontinence peut être présentée en deux stades :• Stade 1 de la DAI : il s’agit ici d’un simple érythème. On rencontre une certaine rougeur (qui peut être aussi de couleur rose) au niveau de la peau. Pour les peaux pigmentées, l’apparition de la DAI à ce stade peut être quasiment absente. La zone peut ensuite présenter des signes d’inflammation comme une rougeur, une chaleur, un érythème, etc. La partie affectée présente des contours irréguliers et peut concerner plusieurs zones non rattachées. Avec des soins appropriés et rapides, les symptômes peuvent disparaître en 24-48 heures.• Stade 2 de la DAI : la DAI présente des rougeurs plus ou moins prononcées avec possibilité de rupture de la surface cutanée. La peau présente des érosions ou des zones de dénudation, éventuellement suintantes se présentant comme une infection cutanée (inflammation). Le traitement peut s’avérer plus long que précédemment, mais les probabilités de guérison sont fortes si le diagnostic ne concerne que la DAI et que le traitement est approprié.
Comment soigner les dermites associées à l’incontinence ?
Les dermites associées à l’incontinence font partie des lésions associées à la macération selon la définition qu’en donne l’OMS. Leur soin mérite une attention soutenue comme l’ensemble des plaies cutanées pour éviter qu’elles ne se transforment en plaies chroniques. Elles sont relativement faciles à soigner pour peu que le soignant dispose du bon traitement. Ces plaies cutanées sont souvent très douloureuses pour les patients. Leur soin et leur prise en charge peuvent devenir très coûteux si le traitement n’est pas approprié conduisant à une plaie chronique. Elles requièrent un suivi régulier pour éviter une aggravation et la réapparition de cette même dermite associée à l’incontinence au même endroit.
Les précautions de soin
La DAI, identifiée dès sa première manifestation, peut disparaître en quelque temps à condition d’appliquer les bons gestes. Avec l’aide du personnel soignant et des proches de la personne immobilisée, les mesures préventives ou curatives peuvent être:
- L’usage de changes adaptés : il faut réduire les zones de macération et les frottements qui favorisent les lésions. L’usage de changes de qualité et leur renouvellement fréquent contribue beaucoup à réduire l’humidité dans les endroits concernés. L’usage d’un produit barrière tel que le produit PRIMAPROTECT permet en renforçant la barrière hydro-lipidique naturelle de lutter contre l’excès d’humidité. PrimaProtect installe une barrière cutanée qui vient renforcer la barrière naturelle pour lutter contre la macération et la conséquence des frottements.
- L’hygiène de la peau régulière : il est très important de proposer au patient une hygiène régulière mais douce, ce qui permet de supprimer les causes d’agression que représentent les composants des effluents et de diminuer les zones à risque. La barrière cutanée PRIMAPROTECT peut alors être avantageusement appliquée sur la zone qui n’est plus en contact avec les effluents pour éviter les conséquences de la macération et des frottements. PRIMAPROTECT est composé d’ingrédients simples connus pour leur inocuité et réduits à des proportions très faibles. Son absence de toxicité lui permet d’être appliqué sur la peau de nouveau-nés.
- La vérification régulière de la peau : le personnel soignant ou les proches du concerné peuvent inspecter la peau à chaque change pour surveiller l’évolution de la peau, établir éventuellement un diagnostic de DAI et débuter un traitement le cas échéant pour éviter un début de plaie.
- L’usage de produits doux : lors de soins concernant uniquement les urines, le nettoyage de la peau peut se faire simplement à l’eau ou au serum physiologique. En revanche, en présence de selles, il est préférable de nettoyer la peau avec du savon. Attention, le savon peut être lui-même un irritant suivant sa composition. Ce n’est pas parce qu’il est annoncé « doux » qu’il n’est pas agressif pour la peau. On prendra une attention particulière au choix des produits lavants. Nous ne recommandons pas l’usage des lingettes, bien pratiques pourtant, mais qui peuvent laisser sur la peau un produit indésirable.
- Le geste de nettoyage : la peau est fragilisée par la dermite. Il est préférable de ne pas frotter pour nettoyer la peau. Outre que le geste de frottement peut abîmer plus avant la peau, le soin devient douloureux inutilement. Une fois la peau nettoyée, l’application de la mousse PRIMAPROTECT peut se faire sans frottement, juste en déposant du produit sur la zone à traiter et en ôtant le surplus s’il y en a, passant doucement sur la zone en l’effleurant.
- Ne pas mettre de gras : Un produit gras peut provoquer une occlusion de la peau. Fermant les pores de la peau, celle-ci ne peut plus respirer et la macération que l’on cherche à combattre s’en trouve renforcée. Il est important de ne pas associer PRIMAPROTECT avec un autre produit car, se faisant, le risque est de contrarier l’action de PRIMAPROTECT qui permet à la peau de respirer tout en constituant une barrière non occlusive qui doit permettre à la peau de recouvrer son intégrité.
PRIMAPROTECT est également recommandé pour l’érythème fessier du nourrisson.
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